Chansonnier
Voici une liste non-exhaustive de chants que nous chantons durant nos
différents évènements, à Strasbourg comme ailleurs.
Strophe de couleur
Treu zu unser Farben stehen
wir, Argentoratenschar!
Nie soll unserer Bund vergehen,
der in Straßburg treu sich war!
En Europe est notre cœur,
Et l’Europe est avenir !
Ville de Strasbourg, quel bonheur
|: De là-bas se réunir ! : |
Hymnes
1. Tralala […] lalalalala. Das Käuzlein lass ich trauern im Astloch Tag und Nacht, ich renn’ aus Schanz und Mauern ins off’ne Feld zur Schlacht. Ich pflüge mit dem Schwerte und schatze Stadt und Land, |: das Glück ist mein Gefährte und reicht mir treu die Hand. : | Tralala […] tralalalala.
2. Tralala […] lalalalala. Komm, Bruder, lass uns wandern- die Kost ist hier zu schlecht-, Bis wir dann auch den Andern geschatzt und abgezecht. Und bin ich arm im Leben, so macht’s mir keine Pein: |: Es wächst mein Gut an Reben und heißt mich fröhlich sein. : | Tralala […] tralalalala.
3. Tralala […] lalalalala. Wie Blümlein aus den Auen, schön wundersam erblüht, liebäugeln uns die Frauen ins Herz und ins Gemüt. Du schönster Schatz der Erde, lass du dein Äugeln sein! |: Ob hint’ ich leben werde, das weiß nur Gott allein. : | Tralala […] tralalalala.
1. Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé ! Contre nous de la tyrannie, |: l’étendard sanglant est levé ! : | Entendez-vous, dans les campagnes, mugir ces féroces soldats ? Ils viennent jusque dans vos bras, égorger vos fils et vos compagnes !
Refrain
Aux armes citoyens ! Formez vos bataillons ! Marchons, marchons, qu’un sang impur abreuve nos sillons !
2. Que veut cette horde d’esclaves, de traîtres, de rois conjurés ? Pour qui ces ignobles entraves, |: ces fers dès longtemps préparés ? : | Français, pour nous, ah ! Quel outrage ! Quels transports il doit exciter ? C’est nous qu’on ose méditer, de rendre à l’antique esclavage !
3. Quoi, ces cohortes étrangères, feraient la loi dans nos foyers ! Quoi, ces phalanges mercenaires |: Terrasseraient nos fils guerriers ! : | Grand Dieu ! par des mains enchaînées, nos fronts sous le joug se ploieraient ! De vils despotes deviendraient les maîtres des destinées.
4. Tremblez, tyrans et vous perfides ! L’opprobre de tous les partis, tremblez ! Vos projets parricides |: Vont enfin recevoir leurs prix ! : | Tout est soldat pour vous combattre ! S’ils tombent, nos jeunes héros, la France en produit de nouveaux, contre vous tout prêts à se battre.
5. Français, en guerriers magnanimes, portez ou retenez vos coups ! épargnez ces tristes victimes |: à regret s’armant contre nous ! : | Mais ces despotes sanguinaires, mais ces complices de Bouillé ! Tous ces tigres qui, sans pitié, déchirent le sein de leur mère !
6. Nous entrerons dans la carrière quand nos aînés n’y seront plus ! Nous y trouverons leur poussière |: et la trace de leurs vertus ! : | Bien moins jaloux de leur survivre, que de partager leur cercueil ! Nous aurons le sublime orgueil, de les venger ou de les suivre !
7. Amour sacré de la Patrie, conduis, soutiens nos bras vengeurs ! Liberté, Liberté chérie ! |: Combats avec tes défenseurs ! : | Sous nos drapeaux, que la victoire accoure à tes mâles accents ! Que tes ennemis expirants voient ton triomphe et notre gloire !
Est Europa nunc unita, et unita maneat ; una in diversitate pacem mundi augeat. Semper regant in Europa fides et iustitia et libertas populorum in maiore patria. Cives, floreat, Europa, opus magnum vocat vos. Stellae signa sunt in caelo aurae, quae iungant nos.
Vitae nostra fundamentum fides Christiana sit. Magna vocae praedicamus: hic et nunc Europa fit! Litteris que dedicati unum semperpetimus: |: Deus, frater et Europa finis vitae maximus! : |
As we wear our colors proudly, grand tradition we preserve, with our sights set on the future our principles we serve. Hearts and minds firmly united, we all share a common dream: |: Thirst for knowledge, God and friendship, all together European! : |
1. |: Gaudeamus igitur, juvenes dum sumus, : | Post jucundam juventutem, post molestam senectutem, |: nos habebit humus! : |
2. |: Ubi sunt qui ante nos, in mundo fuere? : | Vadite ad superos, transite ad inferos, |: ubi iam fuere. : |
3. |: Vita nostra brevis est brevi finietur, : | venit mors velociter, rapit nos atrociter, |: nemini parcetur. : |
4. |: Vivat Academia, vivant Professores, : | vivat membrum quodlibet, vivant membra quaelibet, |: semper sint in flore! : |
5. |: Vivant omnes virgines, faciles, formosae, : | vivant et mulieres, tenerae, amabiles, |: bonae, laboriosae! : |
6. |: Vivat et res publica et qui illam regit, : | vivat nostra civitas, maecenatum caritas, |: quae nos hic protegit! : |
7. |: Pereat tristitia, pereant osores, : | pereat diabolus, quivis antiburschius, |: atque irrisores : |
1.|: Ô Strasbourg, ô Strasbourg, quelle cité irréelle ! : |: Que de trésors dans tes généreuses rues tu révèles ! : |
2.|: Cette belle Cathédrale, bordant le cours de l’Ill, : |: le Diable y est enfermé, le vent hurle dans toute l’Île ! : |
3. |: Les étudiants, à la hâte courent à l’université, : |: ils apprennent et travaillent en vue de leur vérité. : |
4. |: Fraternité, amitié fleurissent dans tous les foyers, : |: elles croissent et vivent, c’est ça notre plaidoyer. : |
5. |: Au bord du Rhin, au croisement de toute l’Europe, : |: nous lui sommes en notre cœur fidèles comme Pénélope ! : |
6. |: Le Rhin te borde et te berce tout comme l’autre rive, : |: ton voisin et toi ne serez plus à la dérive ! : |
7.|: Les convents, les kneipe résonnent à nouveau, : |: que de chants et de chopes retentissent dans nos caveaux ! : |
8.|: Strasbourg chérie, je te reviendrai si je t’ai quittée, : |: car je ne supporterais pas l’idée de ne plus t’arpenter ! : |
Tradition
1. Plein d’étudiants dans la ville, perdus dans l’université. Certains ont trouvé l’espoir de s’amuser, toutes ces années. Ils sont devenus des Füchse dans notre belle RSA! |: Sans peur, sans crainte, sans remords, on trinque un coup, à notre santé ! : |
2. Mais le Fuchsmajor arrive et crie : « Pour qui vous vous prenez ? À boire sans aucune honte la bière aux Burschs destinée ! Il faut trinquer avec moi pour que ce soit autorisé ! »
Refrain
|: Sans peur, sans crainte, sans remords, on trinque un coup, à notre santé ! : |
3. Le jour où on sera Burschs on continuera à trinquer. Et on fera comprendre aux Füchse comme ce sont des privilégiés ! On se rappellera notre histoire, comme nous étions insouciants !
Dernier refrain
|: Sans peur, sans crainte, sans remords, on trinque un coup, à leur santé ! : |
1. Burschen heraus! Lasset schallen von Haus zu Haus! Wenn der Lerche Silberschlag, grüßt des Maien ersten Tag, danns heraus und fragt nicht viel, frisch mit Lied und Lautenspiel! Burschen heraus!
2. Burschen heraus! Lasset es schallen von Haus zu Haus! Ruft um Hilf’ die Poesei gegen Zopf und Philisterei, dann heraux bei Tag und Nacht, bis sie wieder frei gemacht! Burschen heraus!
1. O alte Burschenherrlichkeit, wohin bist du entschwunden? Nie kehrst du wieder gold’ne Zeit, so froh und ungebunden! Vergebens spähe ich umher, ich finde deine Spur nicht mehr. |: O jerum, jerum jerum! O quae, mutatio rerum! : |
2. Den Burschenhut bedeckt der Staub, es sank der Flaus in Trümmer, der Hieber ward des Rostes Raub, erblichen ist sein Schimmer, verklungen der Kommersgesang, verhallt Rappier- und Sporenklang. |: O jerum, jerum, jerum, o quae mutatio rerum! : |
3. Wo sind sie, die vom breiten Stein nicht wankten und nicht wichen, die ohne Moos bei Scherz und Wein den Herrn der Erde glichen? Sie zogen mit gesenktem Blick in das Philisterland zurück. |: O jerum, jerum, jerum, o quae mutatio rerum! : |
4. Da schreibt mit finsterm Amtsgesicht der eine Relationen, der andre seufzt beim Unterricht, und der macht Recensionen, der schilt die sünd’ge Seele aus, und der flickt ihr verfallnes Haus. |: O jerum, jerum, jerum, o quae mutatio rerum! : |
5. Allein das rechte Burschenherz kann nimmermehr erkalten, im Ernste wird, wie hier im Scherz, der rechte Sinn stets walten. Die alte Schale nur ist fern, geblieben ist uns doch der Kern, |: und den laßt fest uns halten! Und den laßt fest uns halten! : |
6. Drum, Freunde, reichet euch die Hand, damit es sich erneu’re, der alten Freundschaft heil’ges Band, das alte Band der Treue. Klingt an und hebt die Gläser hoch: die alten Burschen leben noch, |: noch lebt die alte Treue! Noch lebt die alte Treue! : |
1. Le front penché sur la terre, j’allais seul et soucieux, quand résonna la voix claire d’un petit oiseau joyeux. Il disait : « Reprends courage, l’Espérance est un trésor. |: Même le plus noir nuage, a toujours sa frange d’or. » : |
2. Lorsque le soir se fait sombre, j’entends le petit oiseau gazouiller là-haut dans l’ombre, sur la branche au bord de l’eau. Et bientôt son doux ramage, me donne un nouvel essor. |: Même le plus noir nuage a toujours sa frange d’or. : |
3. Mais il partit vers le Père, et jamais je ne le revis. Je me penchais sur la terre, et la contemplais, ravi. Car il n’est que l’Espérance pour animer notre coeur, |: qui de nos plus noires souffrances sait toujours être vainqueur. : |
1. Vom hoh’n Olymp herab ward uns die Freude, ward uns der Jugend Traum beschert; drum traut’ Geschwistern, trotz dem blassen Neide, der unsre Jugendfreuden stört! |: Feierlich schalle der Jubelgesang schwärmender Geschwister beim Becherklang! : |
2. Versenkt ins Meer der jugendlichen Wonne lacht uns der Freuden hohe Zahl, bis einst am späten Abend uns die Sonne nicht mehr entzückt mit ihrem Strahl. |: Feierlich schalle der Jubelgesang schwärmender Geschwister beim Becherklang! : |
3. Solang es Gott gefällt, ihr lieb’n Geschwister, woll’n wir uns dieses Lebens freun, und fällt der Vorhang uns dereinst hernieder, vergnügt uns zu den Ahnen reihn. |: Feierlich schalle der Jubelgesang schwärmender Geschwister beim Becherklang! : |
4. Geschwister, trinkt aufs Wohlsein eurer Schönen, die eurer Jugend Traum belebt! Lass ihnen zu Ehr’ ein flottes Hoch ertönen, dass es durch jede Nerve bebt! |: Feierlich schalle der Jubelgesang schwärmender Geschwister beim Becherklang! : |
Strophe pour le décès d’un frère, d’un homme.
5. Ist einer unsrer Brüder dann geschieden, vom blassen Tod gefordert ab, so weinen wir und wünschen Ruh’ und Frieden in unsres Bruders stilles Grab. |: Wir weinen und wünschen Ruhe hinab in unsres Bruders stilles Grab. : |
Strophe pour le décès d’une sœur, d’une femme.
5. Ist einer unsrer Schwestern dann geschieden, vom blassen Tod gefordert ab, so weinen wir und wünschen Ruh’ und Frieden in unsrer Schwester stilles Grab. |: Wir weinen und wünschen Ruhe hinab in unsrer Schwester stilles Grab. : |
Strophe pour le décès de plusieurs frères et sœurs, de plusieurs personnes.
5. Sind ein’ge unsrer Geschwister dann geschieden, vom blassen Tod gefordert ab, so weinen wir und wünschen Ruh’ und Frieden in unsren Geschwistern stillen Gräbern. |: Wir weinen und wünschen Ruhe hinab in unsren Geschwistern stillen Gräbern. : |
Familles
Se chante en canon
E ultreïa, e ultreïa, e ultreïa, e ultreïa, Santiago, Santiago, de Vézelay, du Mont Saint-Michel, au Puy-en-Velay, ostabat.
1. Qui veut chasser une migraine, n’a qu’à boire toujours du bon, et maintenir sa table pleine, de cervelas et de jambon.
Refrain
|: L‘eau ne fait rien que pourrir le poumon, boute, boute, boute, boute compagnon, vide-nous ce verre et nous le remplirons. : |
2. Le vin goûté par ce bon père, qui s‘en rendit si bon garçon, nous fait discourir sans grammaire, et nous rend savants sans leçons.
3. Buvons donc tous à la bonne heure, pour nous émouvoir le rognon. Et que celui d‘entre nous meure, qui dédiera son compagnon.
1. Die Gedanken sind frei, wer kann sie erraten? Sie fliehen vorbei, wie nächtliche Schatten. Kein Mensch kann sie wissen, kein Jäger erschießen, mit Pulver und blei: Die Gedanken sind frei!
2. Ich denke was ich will und was mich beglücket, doch alles in der Still, und wie es sich schicket. Mein Wunsch, mein Begehren kann niemand verwehren, es bleibet dabei: Die Gedanken sind frei!
3. Und sperrt man mich ein im finsteren Kerker, das alles sind rein vergebliche Werke. Denn meine Gedanken zerreißen die Schranken; und Mauern entzwei: die Gedanken sind frei!
4. Drum will ich auf immer den Sorgen entsagen und will mich auch nimmer mit Grillen mehr plagen. Man kann ja im Herzen stets lachen und scherzen und denken dabei: Die Gedanken sind frei!
5. Ich liebe den Wein, mein Mädchen vor allen, sie tut mir allein am besten gefallen. Ich bin nicht alleine bei meinem Glas Weine, mein Mädchen dabei, die Gedanken sind frei!
1. Es war an einem Abend, als ich kaum zwanzig Jahr’, da küsst’ ich rote Lippen und gold’nes blondes Haar. Die Nacht war blau und selig, der Neckar silberklar. Da wusste ich woran ich war.
Premier refrain
Ich hab’ mein Herz, in Heidelberg verloren, in einer lauen Sommernacht. Ich war verliebt bis überbeide Ohren, und wie ein Röslein hat ihr Mund gelacht. Und als wir Abschied nahmen bei den Toren, beim letzten Kuss da hab’ ich’s klar erkannt, dass ich mein Herz in Heidelberg verloren. Mein Herz das schlägt am Neckarstrand.
2. Und wieder blüht am Neckarstrand der Wein, die Jahre sind vergangen und ich bin ganz allein. Und fragt ihr den Historiker, was damals geschah, dann sagt er euch, dann sagt er euch, Freunde, was er erfahr.
Deuxième refrain
Ich hab mein‘ Kopf in Heidelberg verloren, in einer rauen Steinzeitnacht. Wir war‘n verliebt, da hört‘ ich es rumoren, und wie ein Wolf, da kam ihr Mann gerannt. Und ich dacht‘ der Neckar wart gefroren. Beim letzten Sprung, da hab ich‘s klar erkannt, dass ich mein Kopf in Heidelberg verloren, mein Kopf, er ruht im Mauersand!
3. Was ist aus dir geworden, seitdem ich dich verließ, Alt-Heidelberg, du Feine, du Studentenparadies? Ich bin von dir gezogen, ließ Leichtsinn, Wein und Glück. Und sehne mich, und sehne mich, mein Leben lang zurück.
Dernier refrain
Ich hab mein Band in Heidelberg verloren, in einer lang durchzechtem Nacht. Ich war so trunken wie der Fürst von Thoren, und hab wie ein Fux an nichts gedacht. Und als wir uns‘ren Lebensbund beschworen beim letzten Krug, da hab ich‘s klar erkannt, dass ich mein Band in Heidelberg verloren. Mein Band, es schwimmt am Neckarstrand!
Estudiantin
1. Que d’éclats de rire jaillissent ci-bas, que c’est bon quand on hausse la voix ! Il ne faut pas, oublier cela : Argentorata sera toujours là !
2. Il est impossible de se mentir entre nous, alors il faut bien que l’on s’avoue tout ! Vague à l’âme, ou allégresse, tout transparaît lors de notre ivresse !
3. Quand on ouvre la porte du FEC un samedi, c’est tout notre être qui se désengourdit ! On retrouve les nôtres, on reprend couleurs, ce Band qui nous rassemble sous les mêmes valeurs.
4. On ne boit pas pour oublier nos ennuis, on boit bien pour profiter de toute la nuit ! Festoyer avec des frères, et des sœurs, rien de tel pour oublier les heures !
5. Si la RSA vit de nos amitiés, sans désaccords : pas de fraternité ! Du nord, du sud, d’est, d’ouest, et tous unis dans la diversité !
6. Et si quelqu’un d’entre nous venait à expirer, nous chérirons les doux moments passés ! De mille larmes, les yeux empreints, une kneipe en guise d’hommage, cela est notre destin !
7. Et quand nous nous retrouverons là-haut, alors on sera actifs à nouveau ! On passera l’éternité, bière à la main à revivre le passé !
1. À l’étranger il y a fort longtemps, notre troupe allait bummeln gaiement. On leur ouvrit dans une grande bâtisse, jouant une hospitalité factice.
Refrain
Que la fable que racont’ cett’ chanson, aux jeunes goupils serve de belle leçon !
2. Les füchse se firent poliment offrir, une visite de la maison pour s’ébahir. On leur montra la porte de la cave : « De bas en haut, montons les étages. »
3. À peine rentrés, la porte se referma, les renards furent pris au piège comme des rats. Un messager fut prest’ment envoyé, à leurs burschs les attendant mortifiés.
4. « Venez nous rejoindre illico presto, sinon c’en est fait de vos renardeaux. » Le Burschensalon se mit à bondir, ils savaient bien qu’il leur fallait accourir.
5. Alors, les habitants de ce lieu, le sourire moqueur, les yeux malicieux, les firent descendre au keller glacé, leur montrèrent leur fuxenstall égaré.
6. Les goupils n’en avaient plus que le nom, couchés, dans leurs mains d’énormes canons. Leurs visages semblaient bien altérés, ô tellement éméchés qu’ils étaient.
7. Un vacarme dans le chai s’ensuivit, et dura toute cette sombre nuit. Nos compères aux cordons à trois couleurs, durent expier des goupilleaux le malheur.
Avant-dernier refrain
À se prendre pour loup bien que goupil, on apprend par l’expérience : « C’est pas si facile ! »
8. L’histoire ne dit pas combien ils ont bu, Mais il est sûr que raffut il y a eu. Ils sortirent enfin au lever du jour, leurs hôtes allant directement en cours.
Dernier refrain
Et à ceux qui ne veillent pas bien sur eux, rappelez-vous combien vous étiez facétieux !
1. Quand nous chanterons le temps des études, et jeune L1, et vieux doctorant, seront tous en fête, tous ceux-là auront l’ambition en tête et les philistins s’rappel’ront en pleurant… Quand nous chanterons le temps des études, sifflera bien mieux le vieux doctorant.
2. Mais il est bien court le temps des études, où l‘on va en cours, toujours en rêvant, aux amphithéâtres. Salles trop pentues, pièces de théâtre, que d‘exclamations et de coups de sang… Mais il est bien court, le temps des études, couvr‘-chef de velours, qu‘on porte en rêvant.
3. Quand vous en serez au temps des études, si vous avez peur des désillusions, évitez les études. Mais qui ne craint pas les incertitudes, dissertera ses propres conclusions. Quand vous en serez au temps des études, vous aurez aussi des désillusions.
4. J‘aimerai toujours le temps des études, c‘est de ce temps-là que je garde au cœur, des souvenirs heureux. Et en ressassant, je ferme les yeux, sans pouvoir cacher ma douleur. J‘aimerai toujours le temps des études, et les rêves passés que je garde au cœur.
1. Als die Römer frech geworden, sim serim sim sim sim sim, zogen sie nach Deutschlands Norden, sim serim sim sim sim sim, vorne beim Trompetenschall, täterätetätä, ritt der Generalfeldmarschall, täterätetätä, Herr Quinctilius Varus, wau, wau, wau, wau, wau, wau, Herr Quinctilius Varus, schnäderäng täng, schnäderäng täng, schnäderäng tängderäng, tängtäng.
2. Doch im Teutoburger Walde, sim serim sim sim sim sim, huh! Wie piff der Wind so kalte, sim serim sim sim sim sim, Raben flogen durch die Luft, täterätetätä, und es war ein Moderduft, täterätetätä, wie von Blut und Leichen, wau, wau, wau, wau, wau, wau, wie von Blut und Leichen, schnäderäng täng, schnäderäng täng, schnäderäng tängderäng, tängtäng.
3. Plötzlich aus des Waldes Duster, sim serim sim sim sim sim, brachen krampfhaft die Cherusker, sim serim sim sim sim sim, mit Gott für Fürst und Vaterland, täterätetätä, stürmten sie von Wut entbrannt, täterätetätä, gegen die Legionen, wau, wau, wau, wau, wau, wau, gegen die Legionen, schnäderäng täng, schnäderäng täng, schnäderäng tängderäng, tängtäng.
4. Weh! Das ward ein großes Morden, sim serim sim sim sim sim, sie erschlugen die Kohorten; sim serim sim sim sim sim, nur die röm’sche Reiterei, täterätetätä, rettete sich noch ins Frei’, täterätetätä, denn sie war zu Pferde, wau, wau, wau, wau, wau, wau, denn sie war zu Pferde, schnäderäng täng, schnäderäng täng, schnäderäng tängderäng, tängtäng.
5. O! Quintili, armer Feldherr! Sim serim sim sim sim sim, dachtest Du, dass so die Welt wär? Sim serim sim sim sim sim, er geriet in einen Sumpf, täterätetätä, verlor zwei Stiefel und einen Strumpf, täterätetätä, und blieb elend stecken, wau, wau, wau, wau, wau, wau,und blieb elend stecken, schnäderäng täng, schnäderäng täng, schnäderäng tängderäng, tängtäng.
1. Es war einmal lange her, als ich ein Untier war. Feuer spie ich, sowie Eis, dann wurd’ ich plötzlich wach.
2. Als war ich in mein’r Heimat, wie naiv ich da saß. Sehnte mich nach ein’r Weltfahrt, es brachte mir wohl viel spaß.
3. Tief in meinem kleinen Herzen, ‘s gab einen schönen Ort. Wo mich selbst könnt’ ich sicher sein, ‘s gefiel mir sehr dort.
4. Es ist einmal, gerade, als ich ein Student bin. Ich schlag’ Kneipe, Kommerse, so gut fühl’ ich mich darin.
5. Als wohne ich auf dem Haus, Freitag fahren wir weg. Endlich komm’ ich vom Zug raus, zum Bummeln mich schnell beweg.
6. Tief in meinem großen Herzen, ‘s gibt einen schönen Ort. Wo mich selbst kann ich sicher sein, ‘s gefällt mir sehr dort.
7. Es wird einmal, in lange, als ich grauhaarig werd’. Ich werd’ mich beruhigen, werde leider so zehrt.
8. Als werd’ ich in mein’m Palast, wird mein Jugend glänzen. Von dies’n Zeiten war ich Gast, bitte, ich will’s wieder ‘rleben.
9. Tief in meinem alten Herzen, ‘s wird einen schönen Ort. Wo mich selbst werd’ ich sicher sein, ‘s wird mir gefallen dort.
Folklore
1. Plaine, ma plaine, plaine ô mon immense plaine, où traîne encore le cri des loups, sur la grande steppe de chez nous. Plaine, ma plaine, dans l’immensité de neige, entends-tu le pas des chevaux, entends-tu le bruit de ces galops ?
2. Plaine, ma plaine, entends-tu ces voix lointaines, les cavaliers qui vers les champs reviennent, sous le ciel chevauchant en chantant. Vent de ma plaine, va-t’en dire aux autres plaines, que le soleil et les étés reviennent pour tous ceux qui savent espérer.
3. Plaine, ma plaine, sous l’épais manteau de neige, la terre enferme dans sa main la graine, qui fait la récolte de demain. Plaine, ma plaine, vent de la plaine, tu peux gémir avec les loups, l’espoir est à nous plus fort que tout !
1.|: Ma chère maman, je vous écris, que nous sommes entrés dans Paris ! : |: Que je sommes déjà caporal, et je s’rons bientôt général ! : |
2.|: À la bataille je combattions les ennemis de la nation ! : |: Et tous ceux qui se présentions à grands coups d‘sabres les émondions ! : |
3.|: Le roi Louis m‘a z‘appelé, c‘est « Sans Quartier » qu‘il m‘a nommé ! : |: Sire « Sans Quartier » c‘est point mon nom, j‘lui dis j‘m‘appelle Pelot d‘Hennebont ! : |
4.|: Il a tiré un biau ruban, et je n‘sais quoi au bout d‘argent ! : |: Il m‘dit « boute ça sur ton habit » et combats toujours l‘ennemi ! : |
5.|: Faut qu‘ce soye quelque chose de précieux, pour que les autres m‘appellent « monsieur » ! : |: Et foutent lou main à lou chapiau, quand ils veulent compter au Pelot ! : |
6.|: Ma mère si j‘meurs en combattant, j‘vous enverrai ce biau ruban ! : |: et vous l‘bouterez à votre fusiau, en souvenir du gars Pelot ! : |
7.|: Dites à mon père, à mon cousin, à mes amis que je vais
bien ! : |: Je suis leur humble serviteur, Pelot qui vous embrasse de cœur ! : |
1. Nous aimons vivre au fond des bois, aller coucher sur la dure, |: la forêt nous dit de ses mille voix : « Lance-toi dans la grande aventure ! » : | (lalala)
Refrain
La, la la, la la la, la la, la la la, la la la la la la, la, la, la. (lalala)
La, la la, la la la la la la la, la la la, la la la la la la, la, la. (lalala)
La, la la, la la la la la la la, la la la, la la la la la la, la, la.
2. Nous aimons vivre sur nos chevaux, dans les plaines du Caucase, |: emportés par de rapides galops, nous allons plus vite que Pégase ! : | (lalala)
3. Nous aimons vivre auprès du feu, et danser sous les étoiles, |: la nuit claire nous dit de ses milles feux, sois gai lorsque le ciel est sans voile ! : | (lalala)
1. Holà ! Marchons les gueux, errant sans feu ni lieu, bissac et ventre creux. Marchons les gueux !
Refrain en canon
|: Kyrie eleison, miserere nostri. : |
2. Bissac et ventre creux, aux jours calamiteux, bannis et malchanceux. Marchons les gueux !
3. Bannis et malchanceux, maudits comme lépreux, en quête d’autres cieux. Marchons les gueux !
4. En quête d’autres cieux, rouleux aux pieds poudreux, ce soir chez le Bon Dieu. Marchons les gueux !
5. Ce soir chez le Bon Dieu, errant sans feu ni lieu, bissac et ventre creux. Marchons les gueux !
1. C’est un picard, c’est un normand, |: un champenois nommé la Ruine, : | qu’on veut faire compagnon ! Savez-vous bien qu’à l’ordinaire |: s’en va toujours à reculant. : |
2. Il semble à tous ces maîtres-là, |: qu‘il n‘y ait pas d‘ouvrage en France. : | Nous irons dans la Provence, du côté de Sisteron, nous irons à Carcassonne, |: petite ville de grand renom ! : |
3. Il faudrait à ces maîtres-là, |: des ouvriers faits à leur guise ! : | Travaillant le jour la nuit, qu‘on leur demande de faire la route, |: ils vous envoient à M‘sieur le puit ! : |
1. J’ai laissé là-bas, dans mon beau pays, j’ai laissé tous mes amis. J’ai voulu partir, et je suis parti, une fin d’après-midi. La montagne était si belle, que j’ai voulu la revoir, quand descend le soir, laissez-moi chanter la chanson du souvenir.
2. J’ai laissé là-bas, dans mon beau pays, une fille si jolie. Elle doit pleurer et compter les jours et prier pour mon retour. La montagne était si belle, que j’ai voulu la revoir, quand descend le soir, laissez-moi chanter la chanson pour l’endormir.
3. Mais je reviendrai dans mon beau pays pour y chercher mon amie. Nous nous marierons et retournerons très souvent par les monts. La montagne était si belle, que j’ai voulu la revoir, quand descend le soir, laissez-moi chanter la chanson de notre amour.
4. Dernière strophe hummée.
À boire
1. Il se trouvait, fort peu loin, de l’autre côté du Rhin, une nation de teutons qui poussaient fort bien la chanson.
Refrain
À coups de Beyot, on se fait bien des potes, et au fil des stafettes, on n’veut pas qu’ça s’arrête !
2. Rencontrant ces fiers germains, ils nous parurent plein d’entrain. Après quoi nous vîmes des verres, tous en ligne et remplis de bière.
3. Une fois assis, à leurs tables, qui étaient fort confortables, nous n’arrêtâmes de chanter : « Célébrons cette belle amitié ! »
4. Le Bierorgler, motivé, ses mains se mirent à danser, silence dans la Corona, tout le monde son verre posa !
5. Après cela, sans ambages, non sans barrière de langage, nous leur offrîmes du bon vin, et prîmes congé de bon matin.
6. Et nous revînmes maintes fois, et toujours remplis de joie, et nous poussâmes la chanson, et nous revînmes tous biens, tous ronds.
1. |: Ah que nos père étaient heureux : | quand ils étaient à table ! |: Le vin coulait à côté d’eux : | ça leur était fort agréable !
Refrain
Et ils buvaient à pleins tonneaux ! Comme des trous, comme des trous, morbleu ! Bien autrement que nous, morbleu ! Bien autrement que nous !
2. |: Ils n’avaient ni riches buffets : | ni verres de Venise. |: Mais ils avaient des gobelets : | aussi grands que leurs barbes grises.
3. |: Ils ne savaient ni le latin, : | ni la théologie. |: Mais ils avaient le goût du vin : | c’était là leur philosophie.
4. |: Quand ils avaient quelques chagrins : | ou quelques maladies. |: Ils plantaient là le médecin, : | apothicaire et pharmacie.
5. |: Celui qui planta le bon vin : | au doux pays de France |: Dans l’éclat du rubis divin : | il a planté notre espérance.
Dernier refrain
Amis buvons à pleins tonneaux ! Comme des trous, comme des trous, morbleu ! Ils seront fiers de nous, morbleu ! L’avenir est à nous !
1. Au pied d’une vigne je naquis un jour, d’une mère digne de tous mes amours. Depuis ma naissance, elle m’a nourri, en reconnaissance mon cœur la chérit !
Refrain
Joyeux enfant de la Bourgogne, je n‘ai jamais eu de guignon ! Quand je vois rougir ma trogne, je suis fier d‘être bourguignon ! |: Et je suis fier ! Et je suis fier ! Et je suis fier d‘être bourguignon ! : |
2. Toujours la bouteille, à côté de moi, buvant sous ma treille, plus heureux qu’un roi. Jamais ne m’embrouille car chaque matin, je me débarbouille dans un verre de vin.
3. Madère et Champagne, approchez un peu. Et vous, vins d’Espagne, malgré tous vos feux. Amis de l’ivrogne, réclamez vos droits, devant la Bourgogne, saluez trois fois.
4. Ma femme est aimable et sur ses appas, quand je sors de table, je ne m’endors pas. Je lui dis : Mignonne, je plains ton destin, mais ma Bourguignonne jamais ne s’en plaint.
5. Je veux qu’on enterre quand je serai mort, près de moi un verre empli jusqu’au bord. Je veux être en cave tout près de mon vin, dans une pose grave le nez sous l’robin.
1. |: Krambambuli, das ist der Titel des Tranks der sich bei uns bewährt. Das ist ein ganz probates Mittel, wenn uns was böses widerfährt. |: Des Abend spät des Morgens früh trink’ ich mein Glas Krambambuli, Krambim-bam-bambuli, Krambambuli! : |
2. |: Bin ich im Wirtshaus abgestiegen gleich einem großen Kavalier, dann laß ich Brot und Braten liegen und greife nach dem Pfropfenzieh’r; |: dann bläst der Schwager tantari zu einem Glas Krambambuli, Krambim-bam-bambuli, Krambambuli! : |
3. Reißt mich’s im Kopf, reißt mich’s im Magen, hab ich zum Essen keine Lust; wenn mich die bösen Schnupfen plagen, hab ich Katarrh auf meiner Brust: |: Was kümmern mich die Medici? Ich trink mein Glas Krambambuli, Krambim-bam-bambuli, Krambambuli! : |
4. Wär ich zum großen Herrn geboren, wie Kaiser Maximilian, wär’ mir ein Orden auserkoren, ich hängte die Devise dran: |: « Toujours fidèle et sans souci, c’est l’Ordre du Crambambuli! Krambim-bam-bambuli, Krambambuli! » : |
5. Ist mir mein Wechsel ausgeblieben, hat mich das Spiel labet gemacht, hat mir mein Mädchen nicht geschrieben, ein’n Trauerbrief die Post gebracht: |: Dann trink ich aus Melancholie, ein volles Glas Krambambuli, Krambim-bam-bambuli, Krambambuli! : |
6. Ach wenn die lieben Eltern wüßten der Herren Söhne große Not, wie sie so flott verkeilen müßten, sie weinten sich die Äuglein rot! |: Indessen tun die filii sich bene beim Krambambuli, Krambim-bam-bambuli, Krambambuli! : |
7. Doch hat der Bursch kein Geld im Beutel, so pumpt er die Philister an und denkt: Es ist doch alles eitel, von Burschen bis zum Bettelmann: |: Denn das ist die Philosophie im Geiste des Krambambuli, Krambim-bam-bambuli, Krambambuli! : |
1. |: Chevaliers de la table ronde, goûtons voir si le vin est bon. : | |: Goûtons voir, oui, oui, oui! Goûtons voir, non, non, non! Goûtons voir si le vin est bon ! : |
2. |: S‘il est bon, s‘il est agréable, j‘en boirai jusqu‘à mon plaisir. : | |: J‘en boirai, oui, oui, oui! J‘en boirai, non, non, non! J‘en boirai jusqu‘à mon plaisir ! : |
3. |: Et s’il en reste quelques gouttes, ce sera pour nous rafraîchir. : | |: Ce sera, oui, oui, oui ! Ce sera, non, non, non ! Ce sera pour nous rafraîchir ! : |
4. |: Si je meurs je veux qu’on m’enterre, dans une cave où y a du bon vin. : | |: Dans une cave, oui, oui, oui ! Dans une cave, non, non, non ! Dans une cave où y a du bon vin ! : |
5. |: Les deux pieds contre la muraille, et la tête sous le robinet. : | |: Et la tête, oui, oui, oui ! Et la tête, non, non, non ! Et la tête sous le robinet! : |
6. |: Et mes os, de cette manière, resteront imbibés de vin. : | |: Resteront, oui, oui, oui ! Resteront, non, non, non ! Resteront, imbibés de vin ! : |
7. |: Sur ma tombe, je veux qu’on inscrive, ici gît le roi des buveurs. : | |: Ici gît, oui, oui, oui ! Ici gît, non, non, non ! Ici gît le roi des buveurs ! : |
8. |: La morale de cette histoire, est qu’il faut boire avant de mourir. : | |: Est qu’il faut, oui, oui, oui ! Est qu’il faut, non, non, non ! Est qu’il faut, boire avant de mourir ! : |
1. |: Au trente-et-un du mois d’août : |: nous vîmes venir, sous l’vent à nous : | une frégate d’Angleterre, qui fendait la mer et les flots, c’était pour aller à Bordeaux.
Refrain
Buvons un coup, (lala) tirons-en deux, (c‘est mieux) à la santé des amoureux ! À la santé du roi de France, et merde pour le roi d‘Angleterre, qui nous a déclaré la guerre !
2. |: Le Capitain‘ au même instant : |: fit appeler son lieutenant, : | « Lieutenant, te sens-tu capable : Dis-moi te sens-tu, assez fort, pour prendre l‘Anglais à son bord ? »
3. |: Le Lieutenant, fier-z-et hardi : |: lui répondit :« Capitaine oui ! : | Faites monter tout l‘équipage, hardis gabiers, gais matelots, faites monter tout le monde en haut ! »
4. |: Vir’ lof pour lof, en arrivant : |: nous l’avons pris par son avant : | à coups de haches d’abordage, de piques et de mousquetons, nous l’avons mis à l’arraison !
5. |: Que dira-t-on, de lui bientôt ? : |: En Angleterre et à Bordeaux, : | d’avoir si bien paré l’outrage par un vaisseau de six canons, lui qu’en avait trente et si bons !
Voyage
1. Überall bin ich zu Hause, überall bin ich bekannt; machts das Glück im Norden Pause, ist der Süd mein Vaterland; |: lustig hier und lustig da, : |: ubi bene, ibi patria! : |
2. Federleicht ist mein Gepäcke, und mein Blut so jung und frisch, ob ich in Palästen decke, ob im Freien meinen Tisch, |: hungrig hier und durstig da, : |: ubi bene, ibi patria! : |
3. Alles, was ich eigen habe, trag ich in der Tasche fort, und es muß mit mir zu Grabe, muß mir bleiben hier und dort; |: lustig hier und lustig da, : |: ubi bene, ibi patria! : |
4. Eine Pfeife, wie ein Fäßchen, wenig Münze, Rock und Hut, und ein kleines Stiefelgläschen, seht, das ist mein Hab und Gut! |: Trinke hier und rauche da, : |: ubi bene, ibi patria! : |
5. Freilich manches Pumpregister kennt mich, doch das drückt mich nicht; denn ein jeglicher Philister borgt mir auf mein froh Gesicht; |: borge hier und borge da, : |: ubi bene, ibi patria! : |
6. Hab so manche Stadt gesehen, manche Universität; wollt es nicht nach Wunsche gehen, hab ich schnell mich umgedreht. |: Lerne hier und lerne da, : |: ubi bene, ibi patria! : |
7. Wo man mir aus hellem Stolze weder Roß noch Wagen lieh, ritt ich auf dem Ziegenholze, war mir selbst Kavallerie. |: Gehe hier und reite da, : |: ubi bene, ibi patria! : |
8. Winkt mir hinterm vollen Glase Amors süßes Minnespiel, wähl ich bald die nordsche Nase, bald das griechische Profil. |: Küsse hier und trinke da, : |: ubi bene, ibi patria! : |
9. Und so komm ich durch das Leben, bin vergnügt in jedem Land, denn wo’s Küsse giebt und Reben, bin ich überall bekannt. |: Erde hier und Erde da, : |: ubi bene, ibi patria! : |
1. |: Passant par Paris, vidant la bouteille ; : | un de mes amis me dit à l’oreille, bon bon bon bon bon bon bon.
Refrain
Le bon vin m‘endort, l‘amour me réveille, le bon vin m‘endort, l‘amour me réveille encor.
2. |: Un de mes amis, me dit à l‘oreille ; : | Jean prend garde à toi on courtise ta belle, bon bon bon bon bon bon bon.
3. |: Jean prend garde à toi on courtise ta belle. : | Courtise qui voudra, je me fie en elle, bon bon bon bon bon bon bon.
4. |: Courtise qui voudra, je me fie en elle. : | J’ai eu de son coeur la fleur la plus belle, bon bon bon bon bon bon bon.
5. |: J’ai eu de son coeur la fleur la plus belle. : | Dans un beau lit blanc, gréé de dentelle, bon bon bon bon bon bon bon.
6. |: Dans un beau lit blanc, gréé de dentelle. : | J’ai eu trois garçons, tous trois capitaines, bon bon bon bon bon bon bon.
7. |: J’ai eu trois garçons, tous trois capitaines : | L‘un est à Bordeaux, l‘autre à La Rochelle, bon bon bon bon bon bon bon.
8. |: L’un est à Bordeaux, l’autre à La Rochelle. : | L‘plus jeune à Paris courtisant les belles, bon bon bon bon bon bon bon.
1. C’est un fameux trois mâts, fin comme un oiseau, hissez haut ! Santiano ! Dix-huit nœuds, quatre cents tonneaux, je suis fier d’y être matelot !
Refrain
Tiens bon, la vagu‘, et tiens bon le vent, hissez haut ! (hissez haut) Santiano ! Si Dieu veut, toujours droit devant, nous irons jusqu‘à San Fransisco !
2. Je pars pour de longs mois en laissant Margot, hissez haut ! Santiano ! D‘y penser, j‘avais le cœur gros, en doublant les feux de Saint-Malo !
3. On prétend que là-bas, l‘argent coule à flots, hissez haut ! Santiano ! On trouve l‘or au fond des ruisseaux, j‘en ramènerai plusieurs lingots !
4. Un jour je reviendrai, chargé de cadeaux, hissez haut ! Santiano ! Au pays, j’irai voir Margot, à son doigt je passerai l’anneau !
Dernier refrain
Tiens bon, le cap, et tiens bon le flot, hissez haut ! (hissez haut) Santiano ! Sur la mer qui fait le gros dos, nous irons
jusqu‘à San Francisco !
Europe
1. Freude schöner Götterfunken, Tochter aus Elysium, wir betreten feuertrunken, himmlische dein Heiligtum! Deine Zauber bindet wieder, was die Mode streng geteilt. Alle Menschen werden Brüder, wo dein sanfter Flügel weilt.
2. Wem der große Wurf gelungen, eines Freundes Freund zu sein, wer ein holdes Weib errungen, mische seinen Jubel ein! Ja, wer auch nur eine Seele sein nennt auf dem Erdenrund! Und wer‘s nie gejonnt, der stehle weinend sich aus diesem Bund!
3. Freude trinken alle Wesen an den Brüsten der Natur, alle Guten, alle Bösen folgen ihrer Rosenspur. Küße gab sie uns und Reben, einen Freund, geprüft im Tod. Wollust ward dem Wurm gegeben, und der Cherub steht vor Gott.
4. Freude heißt die starke Feder in der ewigen Natur. Freude, Freude treibt die Räder in der großen Weltenuhr. Blumen lockt sie aus den Keimen, Sonnen aus dem Firmament, Sphären rollt sie in den Räumen, die des Sehers Rohr nicht kennt!
5. Aus der Wahrheit Feuerspiegel lächelt sie den Forscher an. Zu der Tugend steilem Hügel leitet sie des Dulders Bahn. Auf des Glaubens Sonnenberge sieht man ihre Fahnen wehn, durch den Riß gesprengter Särge sie im Chor der Engel stehn.
6. Göttern kann man nicht vergelten, schön ists ihnen gleich zu sein. Gram und Armut soll sich melden mit den Frohen sich erfreun. Groll und Rache sei vergessen, unserm Todfeind sei verziehn. Keine Thräne soll ihn pressen, keine Reue nage ihn.
7. Freude sprudelt in Pokalen, in der Traube goldnem Blut trinken Sanftmut Kannibalen, Die Verzweiflung Heldenmut. Brüder fliegt von euren Sitzen, wenn der volle Römer kraißt, Laßt den Schaum zum Himmel sprützen: Dieses Glas dem guten Geist.
8. Festen Mut in schwerem Leiden, Hilfe, wo die Unschuld weint, Ewigkeit geschwornen Eiden, Wahrheit gegen Freund und Feind, Männerstolz vor Königsthronen, – Brüder, gält’ es Gut und Blut: Dem Verdienste seine Kronen, Untergang der Lügenbrut!
9. Rettung von Tyrannenketten, Großmut auch dem Bösewicht, Hoffnung auf den Sterbebetten, Gnade auf dem Hochgericht! Auch die Toden sollen leben! Brüder trinkt und stimmet ein, allen Sündern soll vergeben, und die Hölle nicht mehr sein.
1. Loin dans l’infini s’étendent des grands prés marécageux, pas un seul oiseau ne chante sur les arbres secs et creux.
Refrain
Ô terre de détresse où nous devons sans cesse, |: piocher ! : |
2. Dans ce camp morne et sauvage, entouré de fils de fer, il nous semble vivre en cage au milieu d‘un grand désert.
3. Bruits des pas et bruits des armes, sentinelles jour et nuit et du sang, des cris, des larmes, la mort pour celui qui fuit.
4. Mais un jour dans notre vie, le printemps refleurira, liberté, liberté chérie je dirai :« Tu es à moi ! »
Dernier Refrain
Ô terre d‘allégresse où nous pourrons sans cesse, |: aimer ! : |
1. Wohin auch das Auge blicket, Moor und Heide nur rings um Vogelsang uns nicht erquicket, Eichen stehen kahl und krumm.
Refrain
Wir sind die Moorsoldaten und ziehen mit dem Spaten |: ins Moor! : |
2. Hier in dieser öden Heide ist das Lager aufgebaut, wo wir fern von jeder Freude hinter Stacheldraht verstaut.
3. Morgens ziehen die Kolonnen in das Moor zur Arbeit hin. Graben bei dem Brand der Sonne doch zur Heimat steht der Sinn.
4. Heimwärts, heimwärts jeder sehnet, zu den Eltern, Weib und Kind. Manche Brust ein Seufzer dehnet, weil wir hier gefangen sind.
5. Auf und nieder gehen die Posten, keiner, keiner kann hindurch. Flucht wird nur das Leben kosten, vierfach ist umzäunt die Burg.
6. Doch für uns gibt es kein Klagen, ewig kann’s nicht Winter sein. Einmal werden froh wir sagen: Heimat du bist wieder mein.
Dernier Refrain
Dann zieh‘n die Moorsoldaten nicht mehr mit dem Spaten |: ins Moor! : |
Nostalgie
1. Le temps est loin de nos vingt ans, des coups de poings, des coups de sang ! Mais qu’à c’la n’tienne, c’est pas fini ! On peut chanter quand le vierre est bien rempli !
Refrain
Buvons encore, une dernière fois ! À l‘amitié, l‘amour, la joie ! On a fêté, nos retrouvailles, ça m‘fait d‘la peine, mais il faut que je m‘en aille.
2. Et souviens-toi, de cet été, la première fois, qu‘on s‘est soûlés ! Tu m‘as ramené, à la maison, en chantant on marchait à reculons.
3. Je suis parti changer d‘étoile. Sur un navire, j‘ai mis la voile, pour n‘être plus qu‘un étranger ne sachant plus très bien où il allait.
4. J‘t‘ai raconté mon mariage, à la mairie d‘un p‘tit village ! Je rigolais dans mon plastron, quand le maire essayait d‘prononcer mon nom !
5. J‘n‘ai pas écrit toutes ces années. Et toi aussi, t‘es marié ! T‘as trois enfants à faire manger ! Moi j‘en ai cinq si ça peut te consoler !
Dernier refrain
Buvons encore, une dernière fois ! À l‘amitié, l‘amour, la joie ! On a fêté, nos retrouvailles, |: ça m‘fait d‘la peine, mais il faut que je m‘en aille. : |
1. Ils sont partis ! Notre tâche est bien rude, car nos regrets ne s’effaceront pas. Pour nous, absents, la pâle solitude, pour eux la fête et ses joyeux ébats. Que l’amitié, notre sainte immortelle, vous dore, amis, ces rapides instants ; |: Mais à sa coupe, où le vin étincelle, buvez, buvez pour les absents ! : |
2. La fête, hélas ! Que l’été nous ramène, voit tous les ans des places à remplir. Bien des amis que cette vie entraîne, d’un si beau jour ne peuvent pas jouir. Chers Burschs, si vous aimez vos pairs, si dans vos cœurs ils sont encor présents. |: Au nom du Dieu qu’ont invoqué nos pères, priez, priez pour les absents ! : |
3. À tous ces airs qui nous font vibrer l’âme, chants d‘amitié qui raniment le cœur, hymnes guerriers brûlant comme la flamme, hymnes de paix, d’espoir et de bonheur, s’ils n’ont pu joindre une voix attendrie, pour eux amis, unissez vos accents, |: et dans ce chœur de notre Argentorata, chantez, chantez pour les absents ! : |
4. Füchse et Burschs, le jour de fête passe ; vient le moment où, la main dans la main, le cœur se gonfle et la gaîté s’efface, voyant venir un triste lendemain. Que les adieux au moins aient quelques charmes ! Prolongez-les en échos incessants, |: et si vos yeux laissent glisser des larmes, pleurez, pleurez pour les absents ! : |
1. Gold und Silber lieb ich sehr, kann’s auch gut gebrauchen, hätt’ ich nur ein ganzes Meer, mich hinein zu tauchen; ‘s braucht ja nicht geprägt zu sein, hab’s auch so ganz gerne, |: sei’s des Mondes Silberschein, sei’s das Gold der Sterne. : |
2. Doch viel schöner ist das Gold, das vom Lockenköpfchen meines Liebchens niederrolt in zwei blonden Zöpfchen. Darum, du, mein liebes Kind, laß uns herzen, küssen, |: bis die Locken silbern sind und wir scheiden müssen. : |
3. Seht, wie blinkt der goldne Wein hier in meinem Becher, horcht, wie klingt so silberrein froher Sang der Zecher! Daß die Zeit einst golden war, will ich nicht bestreiten, |: denk ich doch im Silberhaar gern vergangner Zeiten. : |
Dans ce chant, à la fin de chaque strophe, on empoigne les épaules de ses voisins qui font de même et on se balance de droite à gauche en rythme avec tout le monde.
1. Das war der Graf von Rüdesheim, mit Gütern reich beglückt, der hat des Winzers holder Maid zu tief ins Aug geblickt. Doch als er ihr die Lieb gestand, lacht’ sie ihm ins Gesicht; der Graf ritt tief gekränkt nach Haus, und mied des Tages Licht. |: Und er saß und vergaß in seiner Burg am Rheine, seinen Schmerz, denn das Herz tröstet Rüdesheimer Wein. : |
2. Wohl sieben Jahre saß er so, geschieden von der Welt und gab für Rüdesheim Wein hin all sein Gut und Geld; wohl vierzig Güter gab er hin für edles Rebenblut, und als das letzte Jahr verging, ging auch das letzte Gut. |: Also saß und vergaß er in der Burg am Rheine, seinen Schmerz, denn das Herz tröstet Rüdesheimer Wein. : |
3. Doch als das letzte Gut vertan, ging es dem Grafen schlecht; ein andrer Herr bezog das Schloß, das war der Graf ein Knecht. Die ganze Woche plagt‘ er sich im Wirtshaus an der Burg; was in der Woche er verdient‘, bracht‘ er am Sonntag durch. |: Und dann saß und vergaß er im Kellerloch am Rheine, seinen Schmerz, denn das Herz tröstet Rüdesheimer Wein. : |
4. Und die euch dieses Lied erdacht, die waren selber dort; zu Fuß kam man den Berg herab, die Gelder waren fort. Man haderte mit dem Geschick und härmte sich gar sehr; da hörte man vom edlen Graf die wundersame Mär. |: Und man saß und vergaß vor seiner Burg am Rheine, seinen Schmerz, denn das Herz tröstet Rüdesheimer Wein. : |
1. Muß i denn, muß i denn zum |: Städtele hinaus, : | und du, mein Schatz bleibst hier! Wenn i komm, wenn i komm, wenn i |: wieder wieder komm, : | kehr i ein mein Schatz bei dir! Kann i gleich net allweil bei dir sein, han i doch mein Freud an dir; wenn i komm, wenn i komm, wenn i |: wieder wieder komm, : | kehr i ein mein Schatz bei dir!
2. Wie du weinst, wie du weinst, dass i |: wandere muß, : | wie wenn d‘ Lieb jetzt wär vorbei! Sind au drauß, sind au drauß der |: Mädele viel : | lieber Schatz, i bleib dir treu. Denk du nit, wenn i ne andere seh, no sei mein Lieb vorbei; sind au drauß, sind au drauß der |: Mädele viel : | lieber Schatz, i bleib dir treu.
3. Übers Jahr, übers Jahr, wenn mer |: Träubele schneidt : | stell i hier mi wiedrum ein. Bin i dann, bin i dann dei |: Schätzele noch, : | so soll die Hochzeit sein. Übers Jahr, da ist mei Zeit vorbei, da g’hör i mein und dein; bin i dann, bin i dann dein |: Schätzele noch, : | so soll die Hochzeit sein.
Minuit
1. Glück auf, Glück auf! Der Steiger kommt, |: und er hat sein helles Licht bei der Nacht : |: schon angezündt! : |
2. Hat’s angezünd’t! Es gibt einen Schein, |: und damit so fahren wir – bei der Nacht : |: ins Bergwerk ‘nein. : |
3. Ins Bergwerk ‘nein, wo die Bergleut sein, |: die da graben das Silber und das Gold – bei der Nacht : |: aus Felsenstein. : |
4. Der eine gräbt das Silber, der andere gräbt das Gold. |: Doch dem schwarzbraunen Mäagdelein – bei der Nacht : |: dem sein sie hold. : |
5. Ade, nun ade! Herzliebste mein! |: und da drunten im tiefen finstern Schacht – bei der Nacht, : |: da denk’ ich dein. : |
6. Und kehr’ ich heim zum Liebchen mein, |: dann erschallt des Bergmanns Gruß – bei der Nacht, : |: Glück auf, Glück auf! : |
Dans ce chant, le soliste chante en premier, l’assemblée répétant après lui.
1. |: Pour la fête qui s’apprête cueillons des fleurs dans ces bosquets ! : |: Invitons à notre fête Bacchus et le Dieu d’amour ! : |: Bacchus et le Dieu d’amour ! : |
2. |: Que chacun de nous s’enivre des plus exquis et doux transports ! : |: Et n’attendons pas pour vivre que nous soyons chez les morts ! : |: Que nous soyons chez les morts. : |
3. |: Et dans ces royaumes sombres où nous goûterons le repos, : |: où l’on n’embrass’que des ombres, où l’on ne boit que de l’eau ! : |: Où l’on ne boit que de l’eau. : |
4. |: L’heure sonne fatidique, pour le départ des Philistins : |: et dans nos refrains bachiques nous restons jusqu’au matin ! : |: Nous restons jusqu’au matin. : |
5. |: Nous sommes la Confrérie, des Argentorates jeunes et anciens, : |: sachons bien que la vie sans RSA! ne serait rien ! : |: Sans RSA! ne serait rien. : |
On éteint toutes les lumières sauf une bougie ou une lanterne qu’on donne à un conteur. Celui-ci raconte le texte suivant, d’une manière grandiloquente et habitée. En gras est écrit ce que la corona dit.
Freunde der späten Stunde,
hört meinen mahnenden Schrei.
Verklungen in fröhlicher Runde,
ging wieder ein Festtag vorbei.
Verredet, verrauscht und versoffen,
wie es sich eben gehört,
steht nun der Himmel uns offen,
und der Kreislauf ist wieder entstört.
Drum lasset uns der Alten gedenken,
die diesen Brauch erfanden
und in allen Straßburger Schenken
zum Mitternachtsschrei sich bekannten.
Auf den Rabenklippen bleichen Knabenrippen,
und der Mond verkriecht sich düster im Gewölk.
Ringsum kringeln, schnattern Ringelnattern,
und der Uhu naht sich mit Gebölk.
Mit den Tatzen kratzen schwarz Katzenfratzen
an dem Leichenstein der Mördergruft.
Furchtbar, schrecklich, häßlich, gräuslich, gräßlich
hallt ihr Wehgewimmer durch die Luft.
Dumpf im Moore brodelt’s, rings im Chore jodelt’s,
in die kohlpechrabenschwarz Nacht hinnaus.
Keine Brandungslücke, keine Landungsbrücke
gibt’s in diesem Meer von Schreck und Graus.
Selbst ein dummer Stänker wird zum stummen Denker,
wenn er solches hört und schaut.
Trinkt noch schnell’nen Bitter’n, sinkt zur Stell’ mit Zittern, mit ‘ner Kreiderhaut ins Heidekraut.
Drum ihr tollen Zecher, leert noch schnell die vollen Becher,
besser sitzt es sich doch hier bei Bier und Wein,
als auf Rabenklippen, wo die Knabbenrippen
bleichen bei des Neumonds düst’rem Schein.
Nach uralter Vätersitte, ertönt in dieser mitternächtlichen Stunde, der Mitternachtsschrei… AAAHHHAAHH!
Uralter Geschlechts sind wir entsprossen,
wehrhafte, wahrhafte Wallhallsgenossen.
Verächter des zierlichen Zwergengeschlechts,
die mit ihrem verpimperten Magen
nur Milch, oder Selterswasser vertragen. Pfuiii!
Aber für uns ist das nichts! Nein, gar nichts!
Drum, lasst uns die Methörner schwingen,
und Donnergesang zum Himmel dringen,
auf das in Enkels und Urenkels Tagen
die Köhler sich draußen im Walde noch sagen:
„Wetter auf, die soffen schön! – und viel! – und lang! – und schnell!“
Guten Morgen meine Damen und Herren, der neue Tag soll uns nicht nüchtern sehen!
Es steigt das Bergmannslied (Glück auf).
On rallume quelques bougies.
On éteint toutes les lumières sauf une bougie ou une lanterne qu’on donne à un conteur. Celui-ci raconte le texte suivant, d’une manière grandiloquente et habitée. En gras est écrit ce que la corona dit.
Amis de la tardive heure,
entendez mon cri d’avertissement.
Ayant festoyé dans la joie et la bonne humeur,
à nouveau a touché à sa fin un jour de fête et d’amusement.
Après avoir festoyé, fumé et picolé,
de manière appropriée,
le ciel nous est à nouveau autorisé,
car le cycle est réparé.
Des vénérables souvenons-nous ainsi,
qui ont créé ce culte et qui, la nuit,
à Strasbourg, dans toutes les brasseries
professaient leur foi lors du cri strasbourgeois de minuit.
Sur les falaises aux corbeaux, blanchissent les os des jouvenceaux,
et la lune se cache dans les nuages timidement.
Tout autour sifflent et caquettent les serpenteaux,
et le hibou s’approche en hululant.
De leurs pattes, les chats noirs griffent
les tombes dans la crypte des meurtriers.
Terrible, horrible, affreux, hideux, rétif,
leurs gémissements de douleur résonnent dans leur fin.
Dans les marais ça bouillonne, en chœur ça chantonne,
dans cette nuit noire comme du charbon.
Pas de brèche dans le ressac, pas de ponton au loin,
dans cette mer d’horreur et d’effroi.
Même un imbécile capricieux au silence s’astreint,
quand il entend et voit cela.
Il boit un dernier coup, s’effondre en tremblant, la peau blanche comme un linge.
Alors, buveurs éméchés, finissez vite vos verres,
mieux vaut rester ici avec de la bière et du vin,
que sur les falaises aux corbeaux, où les jouvenceaux ont souffert,
alors que la lune se cache dans la nuit sans fin.
En vertu d’une coutume ancestrale, retentit en cette heure adéquate le cri de minuit… AAAHHHAAHH !
Nous sommes issus d’une ancestrale lignée,
des compagnons du Walhalla preux et dévoués.
Méprisants les délicats nains,
qui avec leur estomac détraqué
ne supportent que l’eau pétillante, ou le lait. Pouah !
Mais ce n’est pas pour nous, humains ! Non, pas du tout !
Alors, levons nos cornes à boire,
et faisons résonner notre chant joyeux jusqu’au ciel,
afin que, dans bien des années, comme dans les histoires,
les charbonniers dans les forêts puissent dire, en une kyrielle :
« Quel beau temps, qu’heureux sont ceux qui boivent ! – et beaucoup ! – et longtemps ! – et rapidement ! »
Bien le bonjour mesdames et messieurs, que le jour nouveau ne nous trouve pas sobres !
Retentit le chant des travailleurs de la mine, le Bergmannslied (Glück auf).
On rallume quelques bougies.

